« Commémorer les pionniers acadiens du Golf Saint-Laurent de l’après-Déportation (1760-1830) ».

This short Survey which to acknowledge the phenomenon of commemoration, regarding the return of Acadians around the Gulf of St-Lawrence after the Expulsion of 1755-63. Our choices are limited to the coastal communities of Atlantic Canada where traces of past pioneers are still tangible with monuments, plaques and celebrations.[1]

Ce texte s’inscrit dans le projet Ecologies, Knowledge, and Power Projections in the Gulf of St. Lawrence Region, c. 1500-present, sous la direction de la professeure Elizabeth Mancke de la University of New Brunswick et le professeur Joshua MacFadyen de la University of Prince Edward Island. Parmi les lignes directrices de cette démarche, mentionnons l’analyse des relations entre les communautés côtières autour du Golf Saint-Laurent. Pour notre part, notre recherche porte sur la période d’établissement acadien dans cette région au lendemain de la Déportation. Toutefois, cette série de textes courts désire informer le lecteur sur un certain nombre d’aspects venant compléter notre recherche soit les relations que les Acadiens entretiennent avec une triangulation des forces externes à leur groupe soit l’Église, les marchands anglo-normands et les gouvernements coloniaux. Entre autres, lorsque vient le temps de servir dans les forces de milice. 

Cadre théorique de la commémoration en Acadie

Selon l’historienne Phyllis E. LeBlanc il existerait des tensions chez la communauté historienne acadienne, à savoir quel rôle devrait jouer les historiens dans leur communauté. Doivent-ils « faire de l’histoire un remède social ou un amour de la vérité? ». Elle se demande entre autres si l’historien doit adhérer à la « construction des paramètres identitaires et à la mise en scène du passé pour préserver dans la mémoire collective des événements dramatiques tel la Déportation?[2] ». Depuis la première moitié du XIXe siècle, il existe une volonté de commémorer le souvenir ou l’œuvre des pionniers par le biais d’une « volonté populaire de reconstruire les bases d’une société et les moyens de réaliser la survivance d’un groupe « [3] . Chez les Acadiens, les commémorations « ont toujours été un élément central de leur distinction et de leur demande de reconnaissance ». Dans la même veine, les « inaugurations et les dévoilements de statues ou de monuments représentent des moments clés des rassemblements « [4] .

Cette volonté semble s’accroitre encore davantage depuis le début du XXIe siècle, avec le grand projet d’implantation d’une série de monuments dédiés au retour des Acadiens dans un certain nombre de communautés de la Diaspora acadienne. Par exemple, en 2004, l’on commémore la première fondation de l’Acadie en 1604 à l’Île Sainte-Croix. Selon Ronald Rudin, c’était dans l’espoir d’en faire un nouveau mythe fondateur, séparé de celui de la Déportation dans l’optique de libérer les Acadiens d’une longue période de « trauma and victimization ». Mais selon lui ce fut un échec[5]. Pourtant, selon Joseph-Yvon Thériault, le retour des Acadiens aux Maritimes ne serait lié d’aucune façon à une mémoire collective, à des lieux mythiques ou à des récits fondateurs pouvant alimenter l’idée qu’ils forment une société[6]. Gilbert McLaughin pense que les Acadiens formaient plutôt une société de « clans apparentés » s’établissant comme tel[7]. Cette interprétation représente bien les résultats de nos recherches, portant sur ce phénomène de retour et de rétablissement soit une série d’initiatives de clans ou de groupes plutôt qu’un grand projet national.  Ce qui n’empêche pas pour autant ces groupes de s’informer réciproquement sur leurs situations.

L’opinion de J.-Y. Thériault rejoint cependant celle d’un regroupement de chercheurs québécois et français, s’associant dans un « programme scientifique modelé par un inventaire des lieux de mémoires », consultable sur le site web du CIEQ. Il s’agissait de mettre en relation la mémoire commune d’une ancienne métropole (France) et l’une de ses anciennes colonies soit la Nouvelle-France. Ces chercheurs mentionnent eux-aussi un certain « refoulement de la mémoire des minorités et des exclus », dont bien sur les Amérindiens, les Acadiens et les Huguenots[8]. Ce projet du CIEQ a le grand mérite de privilégier une approche multidisciplinaire gravitant autour de concepts porteurs tels les « lieux de mémoire (physique), bâtiments, plaques commémoratives, traces, mémoire familiale, personnages phares de cette mémoire ». Parmi les constats découlant de ce vaste projet, retenons celui voulant que « Désigner un lieu historique constitue une prise de possession mémorielle »[9]. Quant à Julien Massicotte, il est d’avis que les « connaissances historiennes permettent aux sociétés de donner un sens au présent et à l’avenir, d’interpréter leur condition »[10]. Plus récemment, Mathieu Wade met de l’avant le fait que le patrimoine peut à la limite se diviser en deux catégories que sont celui de nature « volontaire » versus celui étant plutôt « intentionnel ». Il estime que la définition du terme patrimoine peut inclure des références a des « lieux ou des objets dont la vocation et mémorielle »[11].

En Acadie, la récente désignation de Grand-Pré à titre de site patrimonial mondial de l’UNESCO, a donné lieu à une nouvelle définition de la région, maintenant axée sur sa valeur universelle[12]. Michael Gagné en parle comme d’une réappropriation symbolique et d’une réaffirmation d’une identité acadienne collective. Pour l’élite acadienne promotrice du projet Grand-Pré, il symbolise l’habilité des Acadiens d’aller au-delà de la frontière et de créer une identité nationale acadienne collective.

Commémorer la mémoire des pionniers de la Nouvelle-Acadie

Les initiatives menant aux démarches commémoratives citées en introduction, s’étendent des années 1920 jusque vers 2010. C’est ainsi qu’en 1926, une plaque commémorative est installée à l’embouchure de la rivière Nashwaak, ou elle se déverse dans la rivière Saint-Jean. Selon Stéphanie Petitgrew, il s’agît alors d’une « brève reconnaissance » voulant que la région de Fredericton était « anciennement la capitale de l’Acadie ». À ce jour, cette plaque constitue l’unique forme de reconnaissance de l’ancienne communauté acadienne de cette région. Ce serait ainsi que l’histoire de Pointe Sainte-Anne aurait été marginalisée, au profit des « mythes de la fondation » d’origine loyaliste[13].

Commémorer les pionniers acadiens du Golf Saint-Laurent de la Post-Déportation (1760-1830).

Les données utilisées pour notre recherche proviennent en bonne partie du Projet du réseau acadien histoire-patrimoine qui débute en 2008, suivi du lancement du projet des lieux de mémoire[14] en 2011. Nos deux principaux critères de sélection des lieux de mémoire qui y sont mentionnés, exige qu’une communauté s’installe sur le littoral ou du moins y a accès entre 1760 et 1830 et l’exploite pour une bonne partie de sa subsistance. Nos résultats permirent d’identifier 60 lieux de commémoration répondant à ces critères, dont 50% se situant au Nouveau-Brunswick et 33% en Nouvelle-Écosse. Mais que commémore-t-on au juste? Surtout les pionniers fondateurs et ce, en 36 occasions. Mais à cela s’ajoutent la commémoration de cimetières (6), de lieux d’activités économiques ou politique (6), les premières chapelles ou églises (6). À cette nomenclature pourrait s’ajouter les prêtres-pionniers (3) ou encore la consécration d’un terrain pour un cimentière, une église ou un presbytère.

La décennie 1980-90 est notoire avec 12 occurrences d’initiatives de commémoration, suivi des années 2000 avec 7 et des années 1950 avec 5. Les pics peuvent s’expliquer relativement à des événements précis : en 1955 ce fut à l’occasion des fêtes du bicentenaire de la Déportation, en 1984 pour le bicentenaire du Nouveau-Brunswick, en 1991 pour le Sommet de la Francophonie à Moncton et durant les années 2000 qui sont marquées par les congrès se déroulant un peu partout dans la Diaspora acadienne. Tous ces événements procurent donc des opportunités de commémoration et dont les principaux promoteurs sont les Associations de famille (12 fois) et les municipalités (4 fois). Et c’est sans compter l’inauguration de la série des monuments tous semblables de l’Odyssée acadienne.

Au Nouveau-Brunswick la municipalité la plus active en termes d’initiatives de commémoration est possiblement celle de Caraquet. Toutefois, même si la région du Madawaska est exclue de notre bilan qui se limite aux régions côtières, nous nous devons d’évoquer une récente étude de Nicole Lang, qui dresse un solide inventaire des « cérémonies commémoratives » au Madawaska depuis 1950. Elle y soulève la « question identitaire » dans une région où elle est souvent « matière à débat », de même que la « diversité des acteurs à l’origine de ces initiatives » de nature locale, de sociétés historiques ou de comités de sauvegarde. Elle en conclue que dans la majorité des cas, les cérémonies d’initiation donnent lieu à « une mise en scène de l’Acadie historique en fonction de l’idéologie traditionnelle de la survivance, du respect de l’histoire, de la religion et des ancêtres »[15].

L’image ci-dessus reconstitue le parcours d’Alexis Landry depuis Grand-Pré jusqu’à son établissement définitif à Caraquet en 1769. Sa mémoire est préservée au Sanctuaire de Sainte-Anne-du-Bocage a Caraquet depuis la fin du XVIIIe siècle.

Le noyau commémoratif du Grand Caraquet lui, émane en grande partie du sanctuaire de Sainte-Anne-du-Bocage, lieu d’arrivée et d’établissement des pionniers Alexis Landry, Olivier Blanchard et Olivier Léger[16]. Selon l’historien Ronald Rudin, contrairement à Grand-Pré, Sainte-Anne-du-Bocage n’évoque pas l’expulsion des Acadiens mais plutôt la fuite devant l’oppresseur britannique. Ainsi, l’histoire d’Alexis Landry s’avère fort différente de celle d’Évangeline et Gabriel[17]. Les initiatives de commémoration sur ce site s’étendent sur la période 1798-2021; aménagement, rassemblements communautaires, pèlerinages, infrastructures, monuments et plaques. Le premier hommage officiel aux fondateurs s’y déroule en 1927, soit à la même époque que l’installation du monument de la rivière Saint-Jean évoqué plus haut[18]. Mais le territoire de la municipalité elle-même compte aussi une série de plaques commémorant l’arrivée et l’œuvre de d’autres familles fondatrices; Joseph Dugas (1772), François Gionet (1737-1823), Gabriel Albert, Louis de Lantagne (1784), devenu Lanteigne. À noter que l’un des monuments de la série Odyssée acadienne se situe aussi à Sainte-Sanne-du Bocage et lors de la préparation du 4e congrès mondiale acadien, un comité de Caraquet décida que le cimetière du sanctuaire serait restauré. Chaque famille fondatrice aurait alors droit à sa pierre tombale ou figureraient les noms de ceux inhumés sur ce lieu de la fondation jusqu’aux années 1820. Par exemple, l’on y trouve à la fois la pierre tombale d’Alexis Landry et un monument le représentant à titre d’« ondoyeur » dans la communauté à la fin du XVIIIe siècle[19]

À Chéticamp en Nouvelle-Écosse, notons tout particulièrement les efforts de la Société Saint-Pierre, fondée en 1947. Cette région compte un monument commémorant le Bicentenaire de la Déportation (1955) soit celui en l’honneur des « Quatorze Vieux » (fondateurs) et celui soulignant la deuxième vague des fondateurs (6 à 7 familles) amenées par la Compagnie Robin en 1785. À cela s’ajoute la plaque représentant la vie de Jeanne Dugas (1731-1817); son histoire, un peu comme celle d’Alexis Landry à Caraquet, reflète les expériences et le vécu de la majorité des Acadiens durant la seconde moitié du XVIIIe siècle. Elle et sa famille échappent à la Déportation de 1758 sur l’île Royale, mais pour ensuite être capturés par les Anglais et enfermés à Halifax. Libérés vers la fin de la guerre en 1763, ils retournent à l’île Royale (Cap-Breton). Jeanne devint sage-femme et « gardienne d’histoires de vies acadiennes » et co-fondatrice de Chéticamp vers 1785. Elle aura ainsi traversé huit « dislocations » ou délocalisations et pratiquement un demi-siècle de guerre[20].

Toujours en Nouvelle-Écosse, mais cette fois à la Baie Sainte-Marie, un nombre significatif de lieux commémoratifs reconnaissent non seulement le rôle des pionniers mais également la présence de prêtres et d’événements religieux importants; l’hiver des réfugiés acadiens à la Pointe-à-Major (1755-56), la première messe en Clare (1769), la bénédiction du premier cimentière (1774) par l’abbé Bourg, la première chapelle (1786), le premier presbytère (1799-1810), la première visite épiscopale (1803) et finalement, l’arrivée du Père Jean-Mandé Sigogne (1799). La chercheur Sally Ross a pour sa part dressé un inventaire fort éloquent des monuments funéraires d’intérêt historique. L’on y repère 61 sites, mais tout particulièrement deux au Cap-Breton et deux sur la Péninsule de Nouvelle-Écosse. Cette historienne en conclut que le cimetière, à titre de lieu sacré, préserve la « mémoire des temps » et devient un « témoin des générations passées ». Pour Chéticamp au Cap-Breton, elle signale le vieux cimetière, situé tout près du monument des « Quatorze Vieux », érigé en 1955[21].

Conclusion

Au moins trois des lieux ressortant des sources consultées, révèlent que ces sites commémoratifs tiennent des activités commémoratives annuelles soit à Sainte-Anne-du-Bocage (fête de Sainte-Anne en juillet), à la Croix de 1809 aux îles-de-la-Madeleine et chaque 13 décembre au monument de l’Odyssée acadienne à Port-la-Joye à l’Île-du-Prince-Édouard. Il est permis de croire que certaines communautés acadiennes tiennent à aller au-delà d’une commémoration passive et cherchent au contraire à manifester annuellement leur désir de maintenir une mémoire vivante envers les pionniers. 


[1] Le chercheur Chignier-Riboulon explique que le verbe commémorer « renvoie à une cérémonie collective », aspirant à rappeler le souvenir d’une personne ou d’un événement souvent symbolique pour « l’identité collective des personnes qui y participent ». Ce genre d’initiative permettrait de renforcer l’identité commune ou encore de mobiliser le groupe vers un avenir commun ». Franck Chignier-Riboulon « Les commémorations nationales pour les Acadiens de Nouvelle-Écosse : un espoir face à l’assimilation? », L’Espace politique. Revue en ligne de géographie politique et géopolitique, 41. 2020-2. Maie en ligne le 11 mars 2021. https://doi.org/10.4000/espacepolitique.8496.

[2] Phyllis E. LeBlanc, « Le rôle social des Historiens de l’Acadie », Revue de l’Université de Moncton, vol. 48, no 2 (2017), p. 130-131. L’historien Yves Frenette abonde dans le même sens en disant que « dans les communautés francophones minoritaires, l’historien » éprouve parfois de la difficulté à se distancer de son rôle de « citoyen engagé ». Yves Frenette, « Mémoire et histoire dans les communautés francophones minoritaires : réflexion d’un praticien », Minorités linguistiques et société., no 21, 2023. https://id.erudit.org/iderudit/1097639ar.

[3] Phyllis E. LeBlanc, « Le rôle social des Historiens de l’Acadie… », op.cit., p. 139.

[4] Franck Chignier-Riboulon « Les commémorations nationales pour les Acadiens de Nouvelle-Écosse : un espoir face à l’assimilation? », op.cit.

[5] Roland Rudin, Remembering and Forgetting in Acadie: A Historian’s Journey Through Public Memory, Toronto, University of Toronto Press, 2009, p. 71-78, 96.

[6] Joseph-Yvon Thériault, « Vérités mythiques et vérités sociologiques sur l’Acadie », dans Le Congrès Mondial acadien : l’Acadie en 2004, Moncton. Éditions d’Acadie, 1996, p. 267-68.

[7] Gilbert McLaughlin, « Entre commémoration et festivité : l’interprétation conflictuelle du Grand Dérangement chez l’élite acadienne, », Acadiensis, vol. 5, no 2 (Été – Automne 2016), p. 27. Selon cet auteur, les commémorations et les pèlerinages, dont celui associé au site de Sainte-Anne-du-Bocage à Caraquet, s’inscrivent dans un phénomène de « ritualisation du mythe acadien…expérience quasi religieuse empreintes de solidarités entre les communautés et un lieu sacré ». 

[8] La chercheure Karine Hébert met toutefois en garde contre les « aléas de la patrimonialisation, susceptible d’être récupérée sur le plan politique ». Karine Hébert, compte-rendu du livre d’André Charbonneau et de Laurier Turgeon (dir.), Patrimoines et identités en Amérique française, Québec, Presses de l’Université Laval, CÉFAN, 2010. Pour le compte-rendu voire Urban History Review, 40 (2), 2012 : 51-52.

[9] Marc St-Hilaire, Alain Roy, Mikael Augeron et Dominique Guillemet, Les traces de la Nouvelle-France au Québec et en Poitou-Charentes, Québec, Presses de l’Université Laval, 2008. Compte-rendu de Patrice Groulx, dans RHAF, vol. 62, No 1 (été-2008) : 146-149.

[10] Julien Massicotte, « Du sens de l’histoire. Les historiens acadiens et leur représentation de l’histoire, 1950-2000 », dans Patrick Clark (dir.), Clio en Acadie. Réflexions historiques, Québec, Presses de l’Université Laval, 2014, p. 67. 

[11] Mathieu Wade, « Identité fantôme: communautés et patrimoine territorial en Acadie du Nouveau-Brunswick », Minorités linguistiques et société, 21 (2023). https://id.erudit.org/iderudit/1097636ar.

[12] Michael Gagné, « Memorial Constructions: Representations of Identity in the Design of the Grand Pré National Historical Site, 1907-Present », Acadiensis, vol. 42, no 1 (Winter-Spring 2013): 67, 69, 73.

[13] Stéphanie Petitgrew, « Pointe Sainte-Anne : une Histoire des Acadiens de la Rivière Saint-Jean », Journal of New Brunswick Studies, vol. 14, no 1 (Printemps 2022) : 58.

[14] Inventaire des lieux de mémoire du Canada Atlantique. Fichier fourni par Philipe Basque, historien au VHA de Bertrand.

[15] Nicole Lang, « Lieux de mémoire et cérémonies commémoratives; les représentations de l’Acadie au Madawaska », Acadiensis, vol. 45, no 2 (Été-Automne 2016), p. 68-69.

[16] La plus récente étude à ce sujet est celle de Nicolas Landry (avec la collaboration de Fidèle Thériault), « Alexis Landry (1721-1798), pionnier de Sainte-Anne-du-Bocage », RHSND, vol. LII (52), no 1 (avril 2023) : 7-46.

[17] Ronald Rudin, L’Acadie ente le souvenir et l’l’oubli : un historien sur les chemins de la mémoire collective, Montréal, Boréal, 2009 : 335-401.

[18] Notons qu’en juillet 1950, le comité libéral provincial de Haut-Caraquet désire obtenir l’appui des politiciens dans l’espoir de promouvoir l’embellissement et la conservation d’un lieu historique. La subvention demandée servirait à la construction d’un mur protecteur le long du Bocage, contre les dangers d’érosion. Il serait alors possible de sécuriser le cimetière ou repose Alexis Landry et d’autres pionniers acadiens du nord de la province. La demande s’adresse ainsi aux politiciens des paliers provincial et fédéral, au sénateur Clarence Véniot ainsi qu’au premier ministre canadien Louis Saint-Laurent. Selon les demandeurs, ce « lieu historique » accueillerait déjà des milliers de visiteurs annuellement. Fonds 321, Ernest Richard. Boite 10, dossier 1. Haut-Caraquet, 22 juillet 1950. Alexis Thériault a Ernest Richard et députés de Gloucester. Centre de recherche et de documentation Mgr Donat Robichaud, campus de Shippagan de l’Université de Moncton.

[19] Philippe Basque, « Les lieux historiques religieux du nord-est du Nouveau-Brunswick : quelle mémoire conserve-t-on? », Acadiensis, vol. 41, no 1 (hiver-printemps 2012) : 194-210. Voire aussi Denise Lamontagne, Le culte à Sainte-Anne en Acadie : étude ethnologique, Québec, Presses de l’Université Laval, 2011.

[20] Date de désignation, 30 septembre 2014. Jeanne Dugas (1731-1817) – Canada.ca.

[21] Sally Ross « Aperçus de quelques vieux cimetières », Port Acadie, No 10-11-12 (Automne 2006, printemps-automne 2007) : 201-204.

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